Vacance logements

La perte financière est en progression sur l’année 2021, malgré une baisse du nombre de logements vacants.  

Les difficultés de relocation ont été plus marquées encore sur les secteurs en Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville (QPPV) où la pression de la demande est faible. De plus, ces secteurs composés majoritairement de logements familiaux (T3, T4), correspondent de moins en moins à la demande de logement qui s’expriment en Seine-Maritime (42% de la demande concerne des T1 et T2).  

Par ailleurs, une augmentation des congés dont la durée de préavis dérogatoire est inférieure ou égale à 1 mois perdure (+ 8,9% depuis 2019, soit 54,65% en 2021). Ce phénomène impacte de manière significative les délais de relocation. D’autant plus que les réservataires peinent à proposer des candidats (+4,47% des logements proposés directement par les services de l’Office), en adéquation avec la réglementation ou la politique d’attribution de l’Office.

En 2021, la perte financière “hors démolition et vente” augmente, s’élevant à 7,1 M€ contre 6,7 M€ en 2020. La vacance en nombre de logements représente 46% du patrimoine, en QPPV.  

La réforme des politiques d’attribution instaurée depuis 2014 par des lois successives : ALUR, LEC et ELAN, a complexifié le processus de relocation, rendant difficile la réponse à l’ensemble des objectifs, les textes étant parfois même contradictoires. L’oscillation nationale permanente entre enjeux de mixité et droit au logement, ne peut qu’allonger les délais de relocation nécessaires à la recherche du “bon profil”.  

Une situation rendue particulièrement délicate dans un secteur où la demande est extrêmement volatile (69,40% des demandes en attente ont moins d’un an d’ancienneté). 

Perspectives :

Face à ces constats et pour obtenir des résultats dans la lutte contre la vacance, une approche multidimensionnelle devient indispensable.  

Il s’agit à la fois d’agir sur les caractéristiques de l’offre en l’adaptant à la demande. à ce titre, une expérimentation de baisse de loyers est menée sur Canteleu pour proposer des loyers T3 sur des logements présentant des fausses typologies T4 (pas de séparation entre le séjour et la chambre), permettant ainsi de proposer ce type de bien à des couples sans enfants,
initialement écartés en raison du prix du loyer. 

L’Office se doit également d’être pro-actif dans sa commercialisation. Ainsi, une stratégie d’augmentation de la visibilité de son offre a été lancée. Des campagnes de e-mailing ciblés ont été testées sur les quartiers prioritaires, notamment afin de faire connaître le patrimoine et ses avantages, mais laissant également le demandeur acteur de son positionnement ; celui-ci étant recontacté uniquement s’il décide de postuler sur le logement.  

Enfin, une adaptation continue de l’organisation afin de gagner en réactivité est au cœur des actions de la gestion locative, tant pour faciliter le travail des métiers que pour alléger le demandeur dans ses démarches. Aussi, la signature du bail en version dématérialisée, pour les locataires qui le désirent, démarrera dès 2022.